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Une noble œuvre à la gloire de l'art éternel !

Historique Salon-la-Tour

        Nous trouvons à Salon et aux environs des traces de l’occupation par l’homme. De nombreux cultivateurs ont trouvé dans leurs champs des pointes de flèches taillées et des haches en pierre polie. Au Puy-Vert se trouve un habitat souterrain creusé dans le tuf. D’autres fosses réservoir sont été découvertes à l’aménagement de l’aire de Corrèze. Les sources miraculeuses antiques ont été christianisées. Deux sortent d’un bloc de granit d’un mètre de côté  percé au centre d’un cylindre de soixante cm d’où coule l’eau : la « fontaine de St Martin à St Martin Sepert » que le propriétaire a remise à l’honneur et la font-Pierre à la Grénerie, qui hélas est en déshérence. La font-Faure et la source de St Rock à St Ybard sont des lieux de pèlerinage. Les Gaulois avant l’occupation romaine faisaient venir leur vin d’Italie dans des  amphores. Dans le tuf qui servait d’isolant sur les planchers de la tour et qui tombait dans la  salle du bas pendant les incendies ont été trouvés des morceaux d’amphore vinale de la tène finale. Le nom de « Celum » donné primitivement à Salon  voulait dire foire en celte.

 

 

           

 

 

        Avec les Romains nous avons des routes (vers le Pin), des villas (à la Verdie) et si on creuse le sol il n’est pas rare de trouver des tuiles romaines (certaines sont exposées en bas de la « Tour »). Une belle urne funéraire a été trouvée lors de la construction de la N20.

 

 

 

        Les mottes féodales,  du bourg et le long de l’autoroute, à Lage et à côté de l’aire de Corrèze devaient défendre la région. Au VIIIème siècle les Arabes envahissent la région. Ils ne prennent pas Uzerche (cf. armoirie d’Uzerche) mais laissent des traces : des noms de lieu-dit comme « chez le turc », des noms de familles, les formes des épis de faitage en particulier à Salon. En 909 les Normands envahissent à leur tour la région, l’abbaye d’Uzerche est détruite. Les nobles de la région se partagent ses biens. Salon est dévolue à Ségur le château, puis en dot par Emma au Vicomte de Limoges vers 975. Salon restera un alleu du vicomte (il ne mettra pas de seigneur à Salon). Un peu avant 1094, la tour en bois de la motte est remplacée par une tour en pierre et des remparts. La ville devient « Castrum de Celum », très gros château de Salon. Et à partir de cette date le vicomte signe des actes depuis ce castrum.

 

 

          

 

 

 

 

1094 - Premier texte citant le « castrum de Celum »

 

(BNF transcription Baluze 85 1630-1718)

  

 

        

 

 

 

        La tour de Salon est une des premières tours de pierres et les niveaux sont séparés par des planchers en bois. Erreur. Les suivantes auront des voutes et des passages d’étage à étage par de petits escaliers percés dans les murailles (comme à Forsac). Salon étant dépassé sera supplanté par Masseret, hameau de Salon qui deviendra suprématie administrative. Aymard IV né vers 1135, orphelin en 1148, a pour tuteur Bernard de Périgueux St Yriex et Archambaud de Comborn. Richard Cœur-de-Lion donna en mariage sa parente Sara, fille de Raynald, comte de Cornouailles ou de Robert, comte de Glocester. (Chronique de Vigeois) à Aymard V. Voulant récupérer ses biens il entre en guerre contre ses oncles. Cette guerre est décrite dans la chronique de Vigeois.

 

            

 

 

 

1166 - Chapitre 65

 

 

 

 

 

1173

 

 

 

 

        « In hospitali de Celon » a été traduit par « dans le château de Salons ». Monsieur Bonnélye connaissait peut-être vaguement Salon et n’a pas imaginé qu’il puisse y avoir un « hospital », surtout en 1176. Derrière la grange du Fraysset passe « la rue de l’hôpital » qui menait à l’hôpital de la Commanderie derrière l’ancienne scierie. Cette indication de la chronique date la création de cette Commanderie avant 1176. Trois corps de bâtiment à St Georges, salle basse pour les domestiques, salle haute avec plafond à la française, deux chambres et une pour un domestique, caves, cimetière, chapelle, étang et hôpital.

 

 

                       

 

              

 

 

 

1176

 

        René de Cosnac écrit dans « Salon, ses fiefs et ses châteaux » qu’Aymar lutte contre son suzerain Richard, dont « les routiers brabançons » ravagent la région, détruisant les châteaux de Salon et Masseret. Ils s’établissent à Malemort où ils seront exterminés en 1177. Uc de la Bachellerie, troubadour de Salon (La Bachellerie hameau de Salon, près du Pin), est ami de Gaucelm Faidit d’Uzerche, troubadour en même temps que trouvère, comme Richard Cœur-de-Lion .

 

1182

 

 

La ville de Salon s’agrandit avec 4 enceintes concentriques autour de la tour.

 

On voit bien les trois premières sur le plan cadastral de Napoléon.

 

 

 

        Il nous reste la base d’une petite tour derrière une maison de la première enceinte, une autre dans l’épaisseur des murs dans la rue basse, protégeant une sortie de la ville. Les maisons construites le long de ses différents remparts ont souvent un mètre d’épaisseur. Au XIXème siècle, il restait encore deux portes de la ville. Le 13 août 1317 création du diocèse de Tulle (pris sur celui de Limoges, province de Bourges). Salon reste du diocèse de Limoges.

        1342-1352 règne du pape limousin Clément VI qui veut faire fleurir 1000 rosiers sur le Limousin. Il rénove tous les châteaux. Pour Salon , il fait boucher les meurtrières de moitié en pierres sèches (on ne tire plus à l’arc mais à l’arbalète) et au dernier étage remplace les deux grandes fenêtres par des baies géminées (un chapiteau a été retrouvé dans les gravats de la fenêtre est et un morceau de colonne dans l’épaisseur d’un mur d’une maison au pied de la tour. La tour n’étant pas assez habitable, une belle maison est construite au pied de la tour.

 

                   

 

 

 

 

 

1390

 

        Les routiers anglais ravagent à nouveau la région. Un boulet de canon tiré du « champ batailler » aurait endommagé le haut de la tour (mémoire orale transmise par les écoles).

 

 

1430

 

        Fin de la guerre. Les Anglais  sont repoussés. Les chevaliers se font construire des maisons nobles (cinq dans le bourg) et des châteaux : le Pin, la Grénerie, le Fraysset, Masseret, Forsac.

 

 

1485

 

        Les guerres de religion. après la bataille de Masseret, les protestants rasent les villages de la vallée  (Masseret, Salon, la Mongerie etc.)  Pour reconstruire Salon, les habitants utilisent les fortifications du château. La motte s’effondre sur le côté sud et est, laissant apparaitre les arcs entre les pieds de la tour.

 

 

 

 

 

Poulbrière :

 

        

 

 

        Travail remarquable de L’abbé J.B.Poulbrière qui fit l’étude de toutes les paroisses de Corrèze. Hélas il fit quelques erreurs sur l’historique de Salon. Les historiens reprirent ses dires sans jamais aller vérifier.

- A la page 460 il déclare « Le XIIème finissant, le XIIIème au plus tard, serait à mes yeux la date de la construction de la tour » et de citer la chronique de Vigeois (datée de 1183) pour dire que c’est bien ce château (castrum de Celom) qui a été le théâtre de la guerre de 1173.

- Il a compté « quatre belles fenêtres cintrées » au dernier étage alors qu’il n’y en a que deux et une porte.

- Bonnélye dans sa traduction de la chronique de Vigeois a traduit « hospitalem » par château et il reprend cette faute. Salon ne peut pas avoir un hôpital ! or il s’agit de l’hôpital de la commanderie de St Jean de Jérusalem  (hosptalier) à St Georges.

- Dans la chronique de Vigeois ch XXVIII, on cite bien Salom pour la vie de St Vincentian, mais à cette époque Salon se nommait Cellum. Salom serait Saujon.

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

Premier historique de Salon par René de Cosnac (château du Pin)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Historique très approximatif

 

 

 

 

 

 

Autres  livres sur l’histoire de Salon

 

 

 

         

                           1995 voir « Uc de la Bachellerie » 

 

 

 

 

 

 

1996 par « Les amis de Salon »

 

 

 

 

 

 

2009 avec des actes signés du château de Salon de 1092 à 1176

Nous trouvons à Salon et aux environs des traces de l’occupation par l’homme. De nombreux cultivateurs ont trouvé dans leurs champs des pointes de flèches taillées et des haches en pierre polie. Au Puy-Vert se trouve un habitat souterrain creusé dans le tuf. D’autres fosses réservoir sont été découvertes à l’aménagement de l’aire de Corrèze. Les sources miraculeuses antiques ont été christianisées. Deux sortent d’un bloc de granit d’un mètre de côté percé au centre d’un cylindre de soixante cm d’où coule l’eau : la « fontaine de St Martin à St Martin Sepert » que le propriétaire a remise à l’honneur et la font-Pierre à la Grénerie, qui hélas est en déshérence. La font-Faure et la source de St Rock à St Ybard sont des lieux de pèlerinage. Les Gaulois avant l’occupation romaine faisaient venir leur vin d’Italie dans des amphores. Dans le tuf qui servait d’isolant sur les planchers de la tour et qui tombait dans la salle du bas pendant les incendies ont été trouvés des morceaux d’amphore vinale de la tène finale. Le nom de « Celum » donné primitivement à Salon voulait dire foire en celte.

 

 

 

 

Avec les Romains nous avons des routes (vers le Pin), des villas (à la Verdie) et si on creuse le sol il n’est pas rare de trouver des tuiles romaines (certaines sont exposées en bas de la « Tour »). Une belle urne funéraire a été trouvée lors de la construction de la N20.

 

 

 

 

        Les mottes féodales,  du bourg et le long de l’autoroute, à Lage et à côté de l’aire de Corrèze devaient défendre la région. Au VIIIème siècle les Arabes envahissent la région. Ils ne prennent pas Uzerche (cf. armoirie d’Uzerche) mais laissent des traces : des noms de lieu-dit comme « chez le turc », des noms de familles, les formes des épis de faitage en particulier à Salon. En 909 les Normands envahissent à leur tour la région, l’abbaye d’Uzerche est détruite. Les nobles de la région se partagent ses biens. Salon est dévolue à Ségur le château, puis en dot par Emma au Vicomte de Limoges vers 975. Salon restera un alleu du vicomte (il ne mettra pas de seigneur à Salon). Un peu avant 1094, la tour en bois de la motte est remplacée par une tour en pierre et des remparts. La ville devient « Castrum de Celum », très gros château de Salon. Et à partir de cette date le vicomte signe des actes depuis ce castrum.

 

 

 

 

 

 

 

1094 - Premier texte citant le « castrum de Celum »

 

 

 (BNF transcription Baluze 85 1630-1718)

 

 

 

 

 

        La tour de Salon est une des premières tours de pierres et les niveaux sont séparés par des planchers en bois. Erreur. Les suivantes auront des voutes et des passages d’étage à étage par de petits escaliers percés dans les murailles (comme à Forsac). Salon étant dépassé sera supplanté par Masseret, hameau de Salon qui deviendra suprématie administrative. Aymard IV né vers 1135, orphelin en 1148, a pour tuteur Bernard de Périgueux St Yriex et Archambaud de Comborn. Richard Cœur-de-Lion donna en mariage sa parente Sara, fille de Raynald, comte de Cornouailles ou de Robert, comte de Glocester. (Chronique de Vigeois) à Aymard V. Voulant récupérer ses biens il entre en guerre contre ses oncles. Cette guerre est décrite dans la chronique de Vigeois.

 

 

 

 

 

 

1166 - Chapitre 65

 

 

 

 

 

1173

 

 

 

 

« In hospitali de Celon » a été traduit par « dans le château de Salons ». Monsieur Bonnélye connaissait peut-être vaguement Salon et n’a pas imaginé qu’il puisse y avoir un « hospital », surtout en 1176. Derrière la grange du Fraysset passe « la rue de l’hôpital » qui menait à l’hôpital de la Commanderie derrière l’ancienne scierie. Cette indication de la chronique date la création de cette Commanderie avant 1176. Trois corps de bâtiment à St Georges, salle basse pour les domestiques, salle haute avec plafond à la française, deux chambres et une pour un domestique, caves, cimetière, chapelle, étang et hôpital.

 

 

 

 

 

 

 

1176

 

 

René de Cosnac écrit dans « Salon, ses fiefs et ses châteaux » qu’Aymar lutte contre son suzerain Richard, dont « les routiers brabançons » ravagent la région, détruisant les châteaux de Salon et Masseret. Ils s’établissent à Malemort où ils seront exterminés en 1177. Uc de la Bachellerie, troubadour de Salon (La Bachellerie hameau de Salon, près du Pin), est ami de Gaucelm Faidit d’Uzerche, troubadour en même temps que trouvère, comme Richard Cœur-de-Lion .

 

 

 

1182

 

 

 

 

La ville de Salon s’agrandit avec 4 enceintes concentriques autour de la tour.

 

 

On voit bien les trois premières sur le plan cadastral de Napoléon.

 

Il nous reste la base d’une petite tour derrière une maison de la première enceinte, une autre dans l’épaisseur des murs dans la rue basse, protégeant une sortie de la ville. Les maisons construites le long de ses différents remparts ont souvent un mètre d’épaisseur. Au XIXème siècle, il restait encore deux portes de la ville. Le 13 août 1317 création du diocèse de Tulle (pris sur celui de Limoges, province de Bourges). Salon reste du diocèse de Limoges.

1342-1352 règne du pape limousin Clément VI qui veut faire fleurir 1000 rosiers sur le Limousin. Il rénove tous les châteaux. Pour Salon , il fait boucher les meurtrières de moitié en pierres sèches (on ne tire plus à l’arc mais à l’arbalète) et au dernier étage remplace les deux grandes fenêtres par des baies géminées (un chapiteau a été retrouvé dans les gravats de la fenêtre est et un morceau de colonne dans l’épaisseur d’un mur d’une maison au pied de la tour. La tour n’étant pas assez habitable, une belle maison est construite au pied de la tour.

 

 

 

 

 

 

 

 

1390

 

        Les routiers anglais ravagent à nouveau la région. Un boulet de canon tiré du « champ batailler » aurait endommagé le haut de la tour (mémoire orale transmise par les écoles).

 

 

1430

 

        Fin de la guerre. Les Anglais  sont repoussés. Les chevaliers se font construire des maisons nobles (cinq dans le bourg) et des châteaux : le Pin, la Grénerie, le Fraysset, Masseret, Forsac.

 

 

1485

 

        Les guerres de religion. après la bataille de Masseret, les protestants rasent les villages de la vallée  (Masseret, Salon, la Mongerie etc.)  Pour reconstruire Salon, les habitants utilisent les fortifications du château. La motte s’effondre sur le côté sud et est, laissant apparaitre les arcs entre les pieds de la tour.

 

 

 

 

 

 

Poublière :

 

 

 

 

Travail remarquable de L’abbé J.B.Poulbrière qui fit l’étude de toutes les paroisses de Corrèze. Hélas il fit quelques erreurs sur l’historique de Salon. Les historiens reprirent ses dires sans jamais aller vérifier.

- A la page 460 il déclare « Le XIIème finissant, le XIIIème au plus tard, serait à mes yeux la date de la construction de la tour » et de citer la chronique de Vigeois (datée de 1183) pour dire que c’est bien ce château (castrum de Celom) qui a été le théâtre de la guerre de 1173.

- Il a compté « quatre belles fenêtres cintrées » au dernier étage alors qu’il n’y en a que deux et une porte.

- Bonnélye dans sa traduction de la chronique de Vigeois a traduit « hospitalem » par château et il reprend cette faute. Salon ne peut pas avoir un hôpital ! or il s’agit de l’hôpital de la commanderie de St Jean de Jérusalem  (hosptalier) à St Georges.

- Dans la chronique de Vigeois ch XXVIII, on cite bien Salom pour la vie de St Vincentian, mais à cette époque Salon se nommait Cellum. Salom serait Saujon.

 

 

 

 

 

 

 

Premier historique de Salon par René de Cosnac (château du Pin) :

 

 

 

 

 

 

 

 

Historique très approximatif :

 

 

 

Autres livres sur l’histoire de Salon :

 

 

1995 voir « Uc de la Bachellerie » 

 

 

 

 

1996 par « Les amis de Salon » 

 

 

 

2009 avec des actes signés du château de Salon de 1092 à 1176.